A propos de ce blog


Nom du blog :
arcaneslyriques
Description du blog :
Cercle littéraire "Arcanes Lyriques" retranscription des réunions.
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
13.07.2007
Dernière mise à jour :
16.11.2011

RSS

Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· Dossiers (9)
· Contes (4)
· Mythes et Légendes (12)
· Critiques de livres (53)
· Poèmes d'auteurs classiques (65)
· Art pictural et illustration (7)
· Poèmes de nos membres (16)
· Mystères et Enigmes (4)
· Nouvelles d'auteurs classiques (20)
· Cinéma (3)

Navigation

Accueil
Gérer mon blog
Créer un blog
Livre d'or arcaneslyriques
Contactez-moi !
Faites passer mon Blog !

Articles les plus lus

· Le Romantisme littéraire
· CONTE DE BARBE BLEUE - Explications et Analyse
· La tuberculose, maladie romantique du 19ème siècle
· LE CORBEAU
· Des fleurs pour Algernon

· LA FEMME NUE DES PYRENEES
· LE PHENIX
· LE BARON PERCHE
· POEMES DE JOHN KEATS
· CHARON, passeur d'âmes
· La nuit de décembre
· LA MOLDAU
· LE CORBEAU D'EDGAR ALLAN POE
· CARLOS SCHWABE - La Mort du fossoyeur
· LE GOLEM

Voir plus 

Statistiques 209 articles


Derniers commentaires

bonsoir à tous j'ai rêver d'un phoenix rouge qui lâche une bombe atomique dans la mer provocant un tsunami. j'
Par Samba, le 19.04.2025

puisque j'ai mis ma ***** sur tes lèvres
Par Anonyme, le 11.05.2024

puisque j'ai mis ma **** sur tes lèvres
Par Anonyme, le 11.05.2024

que dire de plus un jour peut-être il nous refera un album c'est un poète magnifique sensible j'aime beaucoup
Par Anonyme, le 22.03.2024

merci j'ai beaucoup aimé votre résumé grâce à vous j'ai compris l'histoire en 3minute au lieu de 5h de lecture
Par Anonyme, le 09.01.2023

Voir plus

RSS
Recherche

VOIX ETEINTE

VOIX ETEINTE

Publié le 20/01/2010 à 18:48 par arcaneslyriques
VOIX ETEINTE
Voix éteinte


De François FABIÉ (1846-1928)


Elle perdit d'abord et par degrés sa voix
Qu'elle avait chaude et grave, émue et pénétrante
Comme la voix du loriot au fond des bois...
En l'écoutant chanter pour ses amis, parfois,
Même quand nul encor ne la savait souffrante,
Je me sentis le coeur traversé du soupçon
Qu'elle leur donnait trop de son âme vibrante,
Que son air s'achevait en un furtif frisson,
Et que le luth un jour plierait sous la chanson.


Et soudain, confirmant et dépassant mes craintes,
Un mal lâche et sournois la saisit au gosier,
Comme pour empêcher ses plaintes,
Et l'étouffa sous ses étreintes
Tel un serpent un rossignol dans un rosier...


Oh ! qninze mois entiers l'angoissante torture
D'entendre s'enrouer, tousser, tousser encor,
Tousser d'une toux rauque et suffocante et dure
La gorge d'où longtemps avaient pris leur essor
Tant de beaux chants à l'aile d'or !
Chaque matin sentir plus sourde sa parole,
Et ses efforts plus grands, plus vains, plus anxieux
Pour l'appel qui supplie ou le mot qui console
La pauvre mère qui s'affole...
Puis ne plus rien entendre d'Elle - que ses yeux !


La douce enfant, si bien douée et si peu fière
De tous ses autres dons, aimait pourtant celui
Par qui son âme tout entière
S'unissait à l'âme d'autrui :
Elle pleurait sa voix d'amour et de lumière,
Sans se douter encor que la Mort la voulait
Toute, et qu'avec sa voix son âme s'en allait...


Ô chère voix qui ne vis plus qu'en notre oreille ;
Voix qui faisais jadis notre maison pareille
A la ruche joyeuse et vibrante sans fin ;
Voix tendre et si prenante, archet vraiment divin
Qui passais sur les coeurs, et jamais, ô merveille,
Ne les sollicitais en vain ;


Maintenant que dans l'air tu t'es évanouie,
Perdue, - ou bien plutôt, puisque rien ne se perd,
Très loin, très loin de nous à tout jamais enfuie,
Sans doute entrée au vaste et sublime concert
Où pour l'éternité Dieu fait ses symphonies
Avec toutes nos voix dans son amour unies,
- Ma voix de vieux poète aux destins révolus
Gémira sur le tien, mais ne chantera plus.



Peinture : Edvard Munch (1863-1944)