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Nom du blog :
arcaneslyriques
Description du blog :
Cercle littéraire "Arcanes Lyriques" retranscription des réunions.
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
13.07.2007
Dernière mise à jour :
16.11.2011

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Poèmes d'Iwan Gilkin

Poèmes d'Iwan Gilkin

Publié le 12/05/2010 à 10:36 par arcaneslyriques
Poèmes d'Iwan Gilkin
Iwan GILKIN (1858-1924)


Symbole


Voici qu'à l'horizon coule un fleuve de sang.
De sa pourpre lugubre et splendide il inonde,
Sous les cieux consternés, l'orbe muet du monde,
Où l'horreur d'un grand meurtre invisible descend.

Ainsi qu'au lendemain des épiques désastres
Pour les princes vaincus on drape l'échafaud,
La Nuit, sur le zénith, debout comme un héraut,
Étend l'obscurité de son deuil larmé d'astres.

Exsangue et phosphoreuse, ô tête dont la chair
A gardé la pâleur et le froid de l'épée, -
Lumineusement roule une lune coupée
Dans le silence noir et la terreur de l'air.

Rien ne s'anéantit. Tout ce qui fut, persiste.
Les crimes d'ici-bas renaissent dans les cieux.
Ce soir, dans le palais aérien des dieux,
Hérodiade a fait décoller Jean Baptiste.




La capitale


L'énorme capitale est un fruit douloureux.
Son écorce effondrée et ses pulpes trop mûres
Teignent opulemment leurs riches pourritures
D'ors verts, de violets, et de roux phosphoreux.

Lâchant un jus épais, douceâtre et cancéreux,
Ses spongieuses chairs fondent sous les morsures,
Et ses poisons pensifs font germer les luxures
Et les péchés malsains dans les cerveaux fiévreux.

Tel est son goût exquis, tel son piment bizarre,
- Gingembre macéré dans un élixir rare, -
Que j'y plongeai mes dents avec avidité.

J'ai mangé du vertige et bu de la folie.
Et c'est pourquoi je traîne un corps débilité
Où ma jeunesse meurt dans ma force abolie.




Le mauvais jardinier



Dans les jardins d'hiver des fleuristes bizarres
Sèment furtivement des végétaux haineux,
Dont les tiges bientôt grouillent comme les noeuds
Des serpents assoupis aux bords boueux des mares.

Leurs redoutables fleurs, magnifiques et rares,
Où coulent de très lourds parfums vertigineux,
Ouvrent avec orgueil leurs vases vénéneux.
La mort s'épanouit dans leurs splendeurs barbares.

Leurs somptueux bouquets détruisent la santé
Et c'est pour en avoir trop aimé la beauté
Qu'on voit dans les palais languir les blanches reines.

Et moi, je vous ressemble, ô jardiniers pervers !
Dans les cerveaux hâtifs où j'ai jeté mes graines,
Je regarde fleurir les poisons de mes vers.



Peinture d' Arnold Böcklin (1827 - 1901)