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arcaneslyriques
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Cercle littéraire "Arcanes Lyriques" retranscription des réunions.
Catégorie :
Blog Littérature
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13.07.2007
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Mythes et Légendes

LE GOLEM

Publié le 13/02/2008 à 12:00 par arcaneslyriques
LE GOLEM
LE GOLEM


Le Golem est un être humanoïde, artificiel. Il est fait le plus souvent d’argile et peut être animé momentanément de vie par l’inscription sur son front (ou sur sa bouche) d’un mot extrait d’un verset biblique.
Dans la culture hébraïque, la première apparition du terme « golem » se situe dans le livre des Psaumes : « Je n’étais qu’un Golem et tes yeux m’ont vu. » Le Golem est alors un être inachevé, une ébauche.
Dans la Kabbale, c’est une matière brute sans forme ni contours alors que dans le Talmud le Golem est l’état qui précède la création d’Adam.

Mais la légende du Golem qui a pris le plus d’importance est celle venue tout droit de la Kabbale (doctrine juive) et qui est apparue au Moyen-Age simultanément en Provence, dans le Languedoc et en Espagne.
Le Golem est né d’une attente, d’un espoir que les juifs avaient pour tenter de résister aux persécutions et de survivre au temps des croisades. Alors ils créèrent d’un commun accord cette arme terrible mais incontrôlable que fut le Golem. Pour cela, ils devaient pétrir d’argile rouge une statue humaine à peu près de la taille d’un enfant de 10 ans. Lorsqu’ils inscrivaient sur le front de la créature le mot « Emeth » ou « Emet » qui signifie « Vie ou vérité » aussitôt la créature vivait et devenait un esclave docile pour celui qui l’avait créé, pouvant accomplir les plus durs travaux. Le seul inconvénient était que le Golem grandissait avec une grande rapidité devenant dans bien des cas une sorte de géant.
Si au départ le Golem est apparu comme une sorte d’esclave, au 17ème siècle celui-ci devient une sorte de héros nationaliste et le symbole de la défense juive. C’est même la seule figure légendaire d’importance que le judaïsme ait transmise à son environnement européen. Pourtant, c’est une créature imparfaite puisqu’elle est dépourvue d’âme et de parole et qu’elle a la fâcheuse habitude d’échapper au contrôle de celui qui lui a donné la vie…

Le mot « Golem » apparaît une seule fois dans la Bible et s’écrit « Guimel » en hébreu ce qui signifie « Matière informe ». Ses caractéristiques varient un peu selon les époques mais dans la plupart des cas c’est un être fort dont la puissance est associée à l’élément terre. Il est généralement muet, au fil des jours il croît en taille et en pouvoir de destruction. Il est à souligner également que le terme de Golem signifie également « idiot, abruti » ce qui laisse supposer qu’il n’a qu’une très faible intelligence.

Selon la légende, le premier a l’avoir conçu est le Rabbin Loew, nommé Maharal de Prague. Son souhait aurait été de défendre sa communauté. Il aurait donc donné vie à un Golem en inscrivant le mot « Emeth » sur son front et en introduisant dans sa bouche un parchemin sur lequel était inscrit le nom de Dieu.
Pour tuer un Golem, il suffit d’effacer la première lettre du mot inscrit sur son front ce qui donnerait le mot « Meth » qui signifie « Mort ». Ainsi le Golem reprendrait son stade initial : une masse de terre glaise.
Certains racontent que le Rabbin est mort par son Golem, qu’il a été écrasé par sa masse grandissante. La légende veut également que ce soit Dieu qui ait demandé au Maharal de créer un « second Adam ». Une autre légende prétend encore que le corps de ce premier Golem serait toujours à la disposition de la communauté juive et entreposé dans la Genizah (l’entrepôt des vieux manuscrits hébreux).
Selon toutes ces légendes, pour faire un Golem il faut de l’argile ou à défaut une terre ou un support de bonne qualité (pierre, bois, fer, chair…). Il faut maîtriser la prononciation des mots hébreux et effectuer une marche circulaire en récitant 221 formes d’alphabet secret.
Une fois la créature constituée il faut inscrire le mot « Emeth » sur son front. Ensuite on peut lui demander toutes sortes de choses, des plus anodines au plus tragiques mais bien souvent le Golem est utilisé pour se venger de quelqu’un, pour l’assassiner car le Golem ne possède pas d’âme au contraire de l’homme, il peut alors tuer sans remord ni culpabilité.
Le Golem si au départ réagit docilement et simplement aux désirs de son créateur, à mesure qu’il grandit il devient de plus en plus envahissant et destructeur, donc dangereux pour tous ceux qui l’approchent. En ce sens il est vivement conseillé à son créateur de le détruire en effaçant la première lettre du mot « Emeth », encore faut-il être à la hauteur de son front pour le faire…
Une légende raconte qu’un Rabbin nommé Ben Levi, créa quatre Golems en même temps afin qu’ils creusent au sein de sa maison un souterrain de mille pas de longueur dont il avait besoin pour cacher ses trésors et ses livres, à la veille d’une perquisition dont il avait été secrètement averti. Quand le travail fut terminé, le Rabbin se trouva vite embarrassé par la présence de ses Golems toujours plus envahissants. Il fit alors preuve de ruse pour s’en débarrasser : en effet il ordonna respectivement aux Golems de s’agenouiller pour renouer les lacets de ses sandales et ainsi se retrouvant à la hauteur de leurs fronts il put effacer la fameuse lettre.
Le Golem peut être actif autant de temps que son créateur l’aura décidé, excepté le jour du Shabbat où celui-ci ne doit avoir aucune activité comme les autres créatures de Dieu. C’est pourquoi chaque Vendredi, le Rabbin doit ôter de sa bouche le parchemin sur lequel est inscrit le nom de Dieu et si par mégarde il oublie de le faire, le Golem se met alors à dévaster le ghetto.

Etant donné les difficultés et dangers qui peuvent survenir suite aux méfaits de telles créatures, on peut alors s’interroger sur l’utilité d’une telle création. Pour certains, il s’agit de construire une sorte de Messie vengeur et destructeur. Pour d’autres fabriquer un Golem c’est démontrer sa puissance en défiant Dieu et en tentant de maîtriser les énergies et les pouvoirs complexes qui donnèrent le jour à Adam dans la Genèse. En ce sens, il est intéressant de rapprocher la création du Golem à l’obtention de la pierre philosophale dans le grand œuvre des alchimistes.

De nombreuses œuvres sont inspirées directement ou indirectement de ce cette légende. C’est le cas du Frankenstein de Mary Shelley, du Golem des frères et sœurs Murail, (auteurs de littérature jeunesse), du Golem de Gustav Meyrink, de Fantasia de Walt Disney (avec l’apprenti sorcier), du Folklore Yiddish où plusieurs troupes de théâtre juives jouaient des adaptations de la toute première légende du Golem, du cinéma allemand du début du 20ème siècle avec le cinéaste Paul Wegener et son film « Der Golem, Wie er in die welt kan » en 1914 puis en 1920, du film « Le boulanger et l’empereur et l’empereur des boulangers » de Martin Fric en 1951. Du Golem de Louis Pauwels en 1967, du film d’animation « Innocence » de Mamoru Oshie sorti en 2004, d’un épisode de la série X-Files (Saison 4), du Golem 13 qui est un ennemi des San KU Kaï ,d’un soldat de Freezer appelé Golem dans la série Dragon Ball Z ou encore dans « Pieds d’Argile » l’un des romans des Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett qui met en scène des Golems qui créent eux-mêmes un Golem pour en faire leur Roi…Pour ne citer que ceux-ci.

Plusieurs jeux de rôles médiévaux et fantastiques mettent également en scène des Golems dont par exemple « Donjons et Dragons ».

Dans la majorité de ces œuvres, le Golem symbolise la peur des hommes face à leurs créations comme par exemple le rejet occidental des robots humanoïdes. Mais de manière plus complexe, le Golem suggère finalement le destin lié de l’homme à son invention. Ce n’est pas un simple instrument qui prolonge l’homme, il est une part intégrante de son être puisque celui-ci doit son existence à la main dont il est issu et qui peut, à tout instant, le détruire, le ramener à la poussière dont il est extrait.


Odéliane.


La Banshee

Publié le 28/11/2007 à 12:00 par Odéliane
La Banshee
La Banshee

« Banshee » est un terme anglais dérivé du gaélique Bean Si ( En Irlande) ou Bean Sith (En Ecosse) signifiant « Femme du Sidhe » (le Sidhe représentant la demeure des fées qui se situe sur une colline).
C’est une créature du Folklore celtique qui porte aussi le nom de « Kannered–noz » en Bretagne, de Dame blanche dans d’autres régions françaises et de « Weir ladies » pour les peuples anglo-saxons.
Avant tout, la Banshee est considérée comme une messagère de la mort, son rôle étant de prévenir du décès d’une personne aux autres membres de sa famille. Pour cela, elle émet un cri perçant ou tout au moins de lascives lamentations qui laissent présager les conditions du décès imminent. En effet, si les gémissements sont doux et plaintifs, la Banshee annonce une fin paisible ; si au contraire elle pousse des cris perçants, la personne succombera à une mort violente. Pour ceux qui l’ont entendu, ils déclarent que son cri est le plus horrible qui puisse s’imaginer. Il tient à la fois du hurlement du loup, des appels de l’enfant abandonné, des plaintes de la femme qui accouche et des cris de l’oie sauvage. Il semblerait que ce cri réveillerait n’importe qui dormant d’un sommeil profond et qu’il resterait parfaitement audible au milieu d’une violente tempête. D’ailleurs, ses cris portent le nom de Keening et les notes qui les constituent montent et descendent comme les vagues de la mer.

Lorsqu’une Banshee émet ce cri, celui qui l’entend sait donc qu’un membre de sa famille est mort ou s’apprête à mourir. Il arrive aussi parfois que des Banshees se réunissent pour hurler à l’unisson, annonçant l’arrivée d’une grande catastrophe ou le décès d’une personne célèbre et importante.

Selon plusieurs sources la Banshee peut revêtir plusieurs apparences. Ainsi on peut la rencontrer sous la forme d’une belle jeune fille au visage dévoré par les pleurs ou au contraire sous les traits d’une vieille femme hideuse aux longs et maigres cheveux, vêtue d’une robe verte ou d’un manteau gris.
En Ecosse, elles peuvent prendre la forme d’une douce vierge chantante, morte jeune ou bien sous la forme d’une femme enveloppée d’un suaire et tapie sous les arbres, en train de se lamenter derrière sa face voilée. Leurs cheveux sont souvent auburn mais peuvent aussi parfois être blancs. Dans presque toutes les croyances, leurs yeux sont rouges du fait de leurs larmoiements continuels et intarissables. Par ces changements d’apparences, elles reprennent la singularité de la Déesse irlandaise de la nature, aux trois noms et trois visages : Babd, Morrigan et Macha. Tout comme elles, les Banshees ont de nombreux pouvoirs et savent généralement voler et pour ce faire, elles se transforment en corbeau : cet animal qui a toujours symbolisé la mort chez les peuples celtes mais peuvent apparaître aussi sous la forme d’une corneille, d’un rouge-gorge ou d’un roitelet.

Du point de vue du lieu où l’on peut l’apercevoir, elle marche souvent dans les landes la nuit ou se situe près d’un cours d’eau où elle se lamente en lavant le linceul du futur décédé. C’est notamment le cas pour les lavandières de nuit bretonnes souvent assimilées aux Banshees.

Chaque grande famille irlandaise avait sa propre Banshee et celle-ci suivait la famille si elle déménageait dans un autre pays.
Des évolutions données à ces créatures de légendes ont montré plus tard que c’est la personne qui entendait la Banshee qui allait mourir dans un avenir proche. Dans d’autres contrées celtiques, elles deviennent carrément celles qui viennent chercher une âme lorsque l’heure dernière a sonné. Dans ce cas, elles sont convoyées par un carrosse fantomatique, guidé par un cocher sans tête.

Certains pensent qu’il s’agit d’une dégénérescence d’une autre déité de la mythologie celtique, la Bandish qui initialement était une messagère de l’autre monde (le Sidh) et servait d’intermédiaire entre les Dieux des Thuata Dé Danann et les hommes.
Mais dans tous les cas, les Banshees ne sont pas des esprits malfaisants, ce sont des esprits neutres qui remplissent leur rôle de messager de la mort et en ceci elles sont respectées.

Plus tard, en France, on a voulu rapprocher la Banshee de la Dame Blanche et il est clair que dans certains cas leur personnage trouble et complexe possède les même caractéristiques, notamment cela a été le cas pour la Dame du palais des Bourbons qui se manifestait la veille de la mort d’un des membres de cette famille. Mais la plupart du temps, la Dame Blanche de nos régions se différencie aisément de la Banshee car son rôle est de prévenir d’un danger, d’être sur un lieu où la mort a déjà frappé pour éviter que le drame ne se répète ou alors dans le pire des cas, la Dame Blanche est un fantôme de l’au-delà qui a été fauchée lors d’un terrible accident et qui veut entraîner avec elle d’autres personnes pour se venger.

Aujourd’hui, la légende de la Banshee est toujours présente dans le monde littéraire de la Fantasy, dans certains jeux de rôles et jeux vidéo mais aussi dans certains comics comme « Les X-Men » où le personnage de la Banshee se prénomme « Le Hurleur », sait voler et détruit ce qu’il veut sur son passage grâce à son cri strident qui peut aussi endormir ou assommer ses ennemis.


Odéliane.